De décembre à avril, le sentier Louise Portal devient une véritable galerie d’art à ciel ouvert, exposant les plus belles œuvres d’artistes d’Eastman grâce au nouveau Sentier hivernal des arts, alliant culture et nature.

Pour cette première édition, les œuvres de neuf artistes d’ici sont exposées dans leur format original afin de faire découvrir le talent artistique local et de mettre de la couleur et du mouvement dans le paysage monochrome hivernal sur le sentier Louise Portal. C’est aussi une façon de démocratiser l’art visuel et le rendre accessible à tous.

Pour lire le communiqué de presse de l’inauguration du Sentier hivernal des arts, c’est ici.

Les neuf oeuvres suivantes ont été sélectionnées par le comité arts et culture pour cette première édition du Sentier hivernal des arts. Découvrez l’histoire de chacune des œuvres et l’artiste eastmanois qui se cache derrière chacune d’entre-elle.

Abstraction lyrique
Francis Marin présente une œuvre de la série Abstractions lyriques, qui est un hommage à la période automatiste de Paul-Émile Borduas. Le peintre s’intéresse alors à l’approche surréaliste de la peinture. Il dit savoir comment commence le tableau, mais ne pas en connaître la fin. L’inconscient serait responsable du cheminement créatif.

Ses photographies Abstractions lyriques sont le résultat d’expositions longues combinées à des mouvements de caméra. De cette manière, il respecte la démarche du peintre puisqu’il voit le point de départ de l’image, mais ne peut prévoir précisément le résultat final. Un patient travail numérique complète la démarche.

Francis Marin

Sa démarche est inclusive : l’art doit émouvoir le visiteur et l’amener à réfléchir, voire à agir. Avant d’oeuvrer comme artiste, Francis Marin a travaillé comme scénariste, réalisateur et producteur pour de nombreuses institutions télévisuelles, gouvernementales et autres. Il a produit plus de cent documents audiovisuels. Il est membre fondateur de l’Association Coopérative de Production Audiovisuelle (ACPAV).

francis.marin@umontreal.ca

www.francismarin.com


Brin de rêve

Au matin, les yeux pleins de sommeil, les rêves de nuit laissent place aux rêves de jour, lesquels nul ne peut les effacer.

Ils se perdent souvent dans le temps avec le vent. Saison après saison, jusqu’au jour après la nuit, d’heure en heure. Il n’en tient qu’à nous d’entretenir ceux qui pour nous sont réalisables comme plumes au vent que l’on cueille.

Judith Tremblay

Née à Chicoutimi, elle passe son enfance et adolescence enveloppée des beautés du Saguenay et de ses montagnes. Après avoir mené une carrière comme physiothérapeute, elle réalise un grand rêve : créer par la peinture. Elle tente de traduire sur une toile ou autres surfaces, les multiples facettes du ciel et de la nature qu’il enveloppe. Elle travaille avec différents médiums. Actuellement, ses œuvres apparaissent sur différentes surfaces et utilisent l’acrylique et/ou l’aquarelle et résine. Formes et couleurs qui se faufilent, s’entrecroisent ou se confondent. Elle se situe à la frontière du figuratif et de l’abstraction. Elle donne libre cours alors à l’observateur et lui permet un moment de méditation agréable.

judithtremblay663@icloud.com

https://artmagog.org/membre/JudithTremblay


Couleur soleil

Couleur soleil se veut un hymne à la joie.  Ses couleurs chaudes et vibrantes empreintes de lumière, éveillent et attirent dans un monde imaginaire. Un sentiment de bien-être nous enveloppe. Les sentinelles jouent leur rôle protecteur des fleurs précieuses et fragiles.  Louise L’Allier vous invite à profiter de ce moment pour vous imprégner de lumière et réchauffer votre cœur!

Louise L’Allier

Le dessin à l’aveugle est souvent l’élément déclencheur des créations de Louise L’Allier. Elle imprime par la suite textures et reliefs sur sa toile, impliquant différents matériaux, puis superpose plusieurs couches de couleurs pour en faire ressortir les motifs sur son canevas. Les teintes franches et vibrantes s’imposent.

Elle peaufine alors les formes, observe, essaie de décoder le message entre le gestuel et l’intention que lui transmet la vision de cet amalgame de lignes et de formes, pour ensuite les assembler et en faire naître un personnage, une histoire ou un univers ludique.

Ses idées prennent racine autant dans le quotidien que dans l’imaginaire. L’artiste laisse libre cours à son intuition dans un univers de contrastes et de découvertes, tout en cherchant un équilibre entre réalisme et fantaisie.

louise.lallier.7

https://www.louiselallier.com


Feu océanique

« La peinture n’a pas d’explication, les seuls mots pour la décrire ne devraient être que la poésie qui l’inspire »
– Caroline Archambault

Jacinthe Roy

Jacinthe Roy s’inspire de ce qui l’entoure et explore une peinture authentique, gestuelle et intuitive. Elle utilise des spatules, des pinceaux avec des couleurs qui vibrent, qui excitent et qui dansent sous les yeux. Elle joue de la matière spontanément sans juger ni anticiper le résultat. Peindre pour elle est un pont entre ce qui existe à l’intérieur et qui ne demande qu’à s’extérioriser pour se transformer en une œuvre achevée, complétée. Une partie d’elle-même qui, sous le regard de l’autre, renaît.

jacintheroypeintre

maisondejafa.com


Journée de détente au Bic

« Le bonheur d’une promenade sous une brume matinale quand chacun de mes pas se dirige dans ce décor bucolique de la contemplation des plus agréable. »
-Gaëtane Léonard

Gaëtane Léonard

Née en 1961 et mère de deux enfants, Gaëtane Léonard habite Eastman depuis plusieurs années. Fervente amatrice de plein air, elle est une grande passionnée de la photographie. Tout ce qu’elle peut capter sur le vif, elle le fait par ce médium.

Peintre autodidacte depuis plusieurs années, elle fait la connaissance d’une grande artiste peintre de Chambly Yvette Beaupré, avec elle, elle travaille l’ombre et la lumière. En 2002 elle continue son travail d’exploration avec Micheline Caillé. Pendant deux ans elle apprivoise avec Micheline les couleurs, mais surtout les émotions et la profondeur de cet art.

À travers sa peinture, Gaëtane Léonard veut transmettre le regard qu’elle porte sur notre monde, notre nature qui nous entoure et qui parfois reste dans l’oubli.


Lacis-Lazuli

Le titre Lacis-Lazuli fait référence, d’une part, à la dentelle ou encore à des entrelacements, des méandres et des sinuosités, et d’autre part à la couleur du lapis-lazuli, une pierre aux teintes variant du bleu clair au bleu d’outremer. Une succession de fines couches de peinture crée un effet de profondeur et de transparence, apportant un effet de mouvement au sujet de l’œuvre, une forêt de fleurs qui, étrangement, semblent à la fois dansantes et cristallisées.

Ces images visent l’harmonie et la sérénité. Elles s’adressent aux amateurs qui recherchent le calme et l’apaisement par le regard. Une forme de méditation visuelle.

Bénédicte Tetreault

Dans son travail actuel, elle cherche à conjuguer certaines techniques de peinture décorative habituellement dédiées à la création de faux marbres, aux esthétiques et aux textures de différents métiers d’art tels que la céramique, la broderie, l’art textile et la gravure. Cette recherche plastique et esthétique l’amène à créer des « paysages botaniques » à la fois figuratifs et abstraits, issus des méandres de son imaginaire et de ses souvenirs.

bene@benepande.com


La fille au tricot rouge

Dans un café de Montréal, Jeannette Perreault a dessiné cette fille qui écrivait. Elle aimait son geste. De retour à son atelier, à partir de ce croquis, elle a créé ce tableau « La fille au tricot rouge ».  C’est une œuvre qui évoque une ambiance chaude et colorée, un moment vécu.

Jeannette Perreault

Jeannette Perreault est une artiste qui explore une thématique existentielle, autant par le portrait que par la nature morte, dans un contexte intimiste. Que ce soit dans les cafés de Montréal ou lors de voyages en Europe, elle s’inspire de l’atmosphère spécifique de chaque lieu.  Par un trait fluide, elle saisit l’expression des hommes et des femmes qui s’y côtoient. Son dessin témoigne de l’urgence de traduire la vérité de l’instant.  Un autre volet de sa recherche s’est élaboré autour de la scène : portraits de danseurs, musiciens, et particulièrement, de comédiens.  Depuis les années 90, elle a dessiné les acteurs dans leurs loges et les coulisses du Théâtre du Nouveau Monde (TNM) à Montréal.  Cette démarche s’est inscrite par une nécessité de capter l’émotion par une ligne contour minimaliste qui retient l’essentiel, l’âme, la sensibilité du modèle. Que ce soit au théâtre ou au café, elle recherche le geste qui caractérise l’individualité.  Par la force expressive de la couleur, elle crée des harmonies évocatrices de lumière. Elle développe un langage plastique où la matière texturée conjuguée à la précision d’une gestualité assumée confère une vélocité, une liberté certaine, à ses œuvres.

jeannetteperreault.com


Les Vikings et le Saint-Laurent

Il s’agit d’une mosaïque fantasmée. Au centre, un personnage géant stylisé soutient le ciel. Bien qu’en déséquilibre, ses pieds sont ancrés dans la terre. Entre le ciel et la terre, le Saint-Laurent coule doucement. Un style pointilliste réinventé, mais inspiré par la démarche des automatistes.

Jeannine Bouthiller

Les peintres du Refus global ont beaucoup inspiré Jeannine Bouthiller, principalement Riopelle, Leduc, Gauvreau et Ferron. Quand elle commence à peindre, elle n’a pas d’esquisse et se laisse guider par le geste et la couleur. Le pointilliste s’est imposé à elle et elle aime appliquer des petits points de couleur et les faire danser. Elle cherche l’harmonie des couleurs et la continuité des formes. Elle ne sait jamais où sa main la mènera sur la toile. Elle travaille jusqu’au moment où une cohérence se dégage presque automatiquement. La signification du tableau s’impose d’elle-même. La démarche est longue, très longue. Elle lui amène beaucoup de bien-être et de satisfaction.

appartements-gjb@outlook-com


Nymphe

Filles de Zeus selon Homère, les nymphes se répartissaient en plusieurs catégories : il y avait celles des bois et plus précisément des frênes (Méliades), celles des arbres (Dryades), celles des sources et des cours d’eau (Naïades), celles de la mer calme (Néréides), celles des montagnes (Oréades). Divinités féminines de l’Antiquité gréco-romaine, elles sont bienveillantes, mais, aussi vulnérables. Les hamadryades, sorte de dryades, vivaient dans les arbres et, si les arbres étaient abattus, elles mourraient.

C’est pour rendre hommage à la nature que j’ai peint cette nymphe. Loin de l’apparence des nymphes connues telles qu’Eurydice, Daphnée ou Écho, cette représentation s’articule autour des animaux qu’elle protège. Mi-arbre et mi-nymphe, son visage est tourné vers le ciel puisqu’elle est connectée au fonctionnement du cosmos et sans jambe, elle s’enracine et vie à la vitesse des arbres.

La forêt de l’Estrie est remplie de Nymphes, trop souvent invisibles aux cœurs des humains. C’est lors d’une promenade d’automne en forêt où les feuilles dansaient dans les branches que m’est venu ce désir créatif. Une bien petite œuvre en comparaison de mon souvenir, mais, qui traduit tout de même un message important à entendre avec le cœur. L’entendez-vous lorsque vous la regardez ?

Marie Lyne Phare

« Il y a bel et bien une musique pour les yeux ». C’est en liant le ressenti et le pouvoir communicatif commun à ces différentes disciplines qu’une inspiration renouvelée s’étale sur un tableau blanc ou creuse une pierre brute.

Par une technique mixte, l’artiste eastmanoise se plonge au coeur d’un sujet comme un accord musical qui ne cesse de s’épanouir. La veine trouvée est exploitée jusqu’à l’atteinte d’un équilibre entre sa technique et son discours qui se veut lyrique. Peinture acrylique, pastels secs, encre, aquarelle et albâtre sont les matières premières avec lesquelles elle souhaite partager une vision du monde, une vision de la sensation teintée par une spiritualité assumée.

pharemarielyne@gmail.com

https://artmagog.org/membre/marie-lyne-phare/

FB: Marie Lyne Phare, peintre et sculpteure